Elle marchait dans une direction
et lui dans une autre. Il s'arrêta brusquement.
— Je dois vous peindre, je le dois !
Vous êtes représentative de toute une époque.
— Alors vous voulez peindre mes yeux sans éclats, mes oreilles
tarabiscotées, mon long nez, ma bouche mince ; vous
voulez peindre mes longues mains, mes jambes décharnées,
mes grands pieds, qui effraient tout le monde
mais ne peuvent réjouir personne.
—
OTTO DIX, Portrait de la journaliste Sylvia von Harden, 1926
@ Musée national d'Art Moderne, Centres Georges Pompidou, Paris
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